Le marché du logement étudiant à Brest
La position géographique, la qualité de vie et la modernité des infrastructures de la ville séduisent de nombreux étudiants et jeunes cadres chaque année.
Deuxième pôle universitaire de Bretagne après Rennes, Brest a vu sa population étudiante augmenter de 17% en 10 ans. La ville compte aujourd’hui près de 31 000 étudiants, attirés par la qualité et la diversité des formations proposées par les établissements d’enseignement supérieur du territoire.
Brest dispose d’établissements reconnus : l’école navale, Brest Business School, IMT Atlantique, ISEN Brest, l’ENSTA, TELECOM et l’UBO…
Le marché locatif brestois
Le marché locatif brestois favorise les studios/T1 et T2, qui représentent respectivement 45 % et 28 % des locations réalisées sur les douze derniers mois. Plébiscités par les étudiants et les jeunes actifs, les logements meublés représentent 44 % des locations réalisées dans l’année (hors « locations meublées touristiques »).
Les types de logement recherchés par les étudiants
Plus de la moitié des étudiants (55%) recherchent en priorité un studio ou un appartement une pièce.
Les différents confinements semblent avoir orienté les étudiants vers des logements un peu plus grands. Près de 20% des étudiants ont fait le choix d’un appartement avec une chambre (T2). Ce chiffre, en hausse de trois points par rapport à l’année dernière au détriment des appartements 1 pièce, illustre une tendance à rechercher un logement plus spacieux, en corrélation avec une hausse des recherches en province à la suite de la crise sanitaire.
Les locations de chambres simples, qu’elles soient indépendantes ou chez l’habitant, recueillent 6% des recherches en 2021 alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 20% des étudiants (proportion identique à l’année précédente).
Un marché locatif tendu
La progression des effectifs étudiants participe à la tension actuelle du marché immobilier brestois et se traduit par des difficultés plus grandes pour les étudiants à trouver un logement. Les projections de population tendent à montrer que cette progression devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2026-2027. Dans ce contexte d’offre insuffisante pour répondre aux besoins des nombreux candidats, la concurrence est forte entre les étudiants lors de leur recherche d’un logement.
Les conditions s’avèrent ainsi plus difficiles pour les étudiants les plus précaires et pour ceux qui arrivent tardivement à Brest, quand la majorité des logements ont trouvé preneurs. (Source : Adeupa brest)
Par exemple pour la rentrée 2021, la plupart des agences immobilières brestoises n’avaient plus de logements à louer à compter du 15 juillet. Les professionnels expliquent cette tension à la fois par une progression de la demande et une rotation plus faible : conscients de la difficulté à trouver un logement, les étudiants conservent leur appartement d’une année sur l’autre plutôt que de le libérer en juillet et août.
Dans le parc privé, les étudiants sont par ailleurs en concurrence avec les jeunes actifs qui cherchent comme eux des T1 et des T2. Il est donc préférable dès le début de l’année de commencer sa recherche de logement.
En 2021, un studio/T1 se louait, à la relocation, en moyenne 334 € (hors charges), un T2 : 416 € (loyer pour des appartements non meublés). Même si les loyers brestois restent encore abordables, comparativement aux autres villes étudiantes françaises, cette progression appelle une certaine vigilance. Aujourd’hui, le loyer moyen est passé à 500 €/mois pour un T1 Bis / T2.
Face à une pénurie de logement et à l’augmentation des loyers, la ville de Brest lance un dispositif pour inciter les hébergeurs à louer aux étudiants. Les loyers seront garantis et une charte de bonne conduite sera signé par l’étudiant.
« Les services de la ville de Brest, de la Métropole et plusieurs organismes et associations sont déjà mobilisés pour organiser l’hébergement des étudiants. Elle va s’accompagner d’une campagne publicitaire, notamment par affichage, pour inciter les habitants qui disposent d’une chambre à accueillir un étudiant. Cette offre s’ajoute aux offres « classiques » en résidences étudiantes et location dans le parc privé. »
(source Ouest-France du 9/06/22)